Leïla Mancini - Modératrice

Leïla avait souvent rêvé d’être une grande blonde d’au moins un mètre quatre-vingt, ayant des atouts assez présent. Des jambes fines et élancées. Des yeux bruns, pour ne pas faire comme toutes les blondes. Mais malheureusement, elle ne mesure qu’un mètre soixante-trois, elle est auburn, brune avec de jolis reflets roux foncés, deux beaux yeux bleus clair qui font un joli contraste avec sa chevelure. Même si elle n’est pas comme la fille idéale pour elle, elle possède toute de même deux jolies jambes et des atouts féminins qu’on ne peut pas négliger.
Côté vestimentaire, Lee adore s’habiller d’une chemise dépassant au dessus d’un jean, légèrement ouverte pour former un décolleté, par-dessus un pull noir ou d’une couleur contrastant avec le reste. De hautes bottes à talon démesuré – qui à dit qu’elle avait un complexe avec sa taille ? – d’innombrables colliers de toutes formes, des bracelets à n’en plus savoir où les mettre.
Elle possède un tatouage dans le bas de son dos en forme de papillon et de tribal, qu’elle s’est fait faire à l’âge de ses 18 ans (pour "fêter" son passage). De plus, elle s’est fait faire dernièrement un piercing à l’arcade droit.

Il était une fois, c'est comme ça qu'une histoire commence la sienne commença par un beau jour de mois de juillet. Leïla fut la deuxième enfant d'une famille de trois enfants. En effet, quatre ans auparavant ses parents avaient mis au monde un merveilleux garçon du nom de Lorenzo. Une relation complice les unit automatiquement et les soudent. Et quelques années plus tard, 3 ans pour être précise, une petite sœur, Luna, vit le jour. Malgré le fait que Leïla ai toujours voulu avoir une petite sœur elle ne se sentait pas aussi proche de Luna que de Lorenzo. Leur vie ne fut pas très heureuse, car les parents n'avaient pas beaucoup d'argent pour permettre aux enfants d’évoluer comme les autres. Ils n’avaient pas de quoi sortir au cinéma ou au restaurant, s'acheter ce dont ils avaient envie comme des CDs ou des livres. Mais même s’ils n’avaient pas toutes ces choses futiles, ils formaient une famille unie, soudée et surtout aimante. Les enfants Mancini avaient appris à être raisonnables question dépenses et ne demandaient que le strict nécessaire. Ils grandirent au fil des années et un beau jour, le plus grand eut 18 ans. Et il quitta le nid familiale sans expliquer pourquoi. Leïla ne comprenait pas vraiment pourquoi il partait, surtout que leur relation avait pas mal grandit, en même temps qu’eux. Ce n’était, d’ailleurs, plus vraiment la relation complice mais beaucoup plus que cela, mais ce secret restera enterrer à jamais. Mais revenons au départ de Lorenzo. Lee lui avait demandé de venir s’installer avec lui, mais ce fut une réponse négative qu’il lui accorda. Et là ce fut le plus grand choc de sa vie. Il était comme son double, sa moitié. Un peu son âme sœur. Ne sachant pas pourquoi il s'était enfui, elle pensa que c'était de sa faute et s’en rendu malade. Elle ne mangeait plus, faisait énormément de sport pour ne plus penser, vomissait le peu de nourriture qu’elle arrivait à se mettre dans le ventre. Son état de santé était très alarmant, mais elle s’en fichait. Elle vivait une expérience très peu commune et il n’y avait plus que cela qui l’intéressait. Elle pensait qu’elle pourrait revoir son frère un jour. Qu’elle pourrait lui parler sans qu’il ne s’en aille.

Lorenzo était parti depuis deux heures. C'était comme si quelqu'un venait de lui arracher son cœur. Elle se sentait si mal, son frère, son autre « moi » venait de la laisser tout seule. Mais bon sang, il savait qu'ils étaient liés tous les deux ! Pourquoi partir comme ça ? Sans dire à quiconque où il allait ? Que s'était-il passé pour qu'il veuille, du jour au lendemain, quitter ceux qui l'aimaient ? Cette question résonnait et résonne encore dans la tête de Leïla. Elle se sentait si mal. Ses parents avaient tout fait pour qu'elle s'en remette, mais c'était trop tard, une déchirure à ce point n'était pas cicatrisable. De plus ils l'étouffaient déjà, lui demandant toutes les dix secondes si elle se sentait bien. C'était eux qui la saoulaient ouais ! Elle se leva d'un bon, la table basse avait faillit faire un bond dans la pièce tellement qu'elle s'était levée d'un coup. Ses parents ne comprenaient pas pourquoi elle criait comme ça.

« Mais arrêtez bon sang ! Vous êtes chiants à me parler comme si j'étais un mioche ! J'ai 17 ans quoi ! Lorenzo est parti, bien entendu que ça me fait quelque chose ! Mais il est majeur, il fait ce qu'il veut ! Il n'a pas besoin de rester avec nous toute sa vie après tout ! »

Elle sortit en trombe du salon et claqua la porte de chez elle. Ah ! Dommage qu'ils habitent Venise ! Elle aurait prit une voiture et serait parti loin ! Très très loin ! Et pas grave si elle n'a pas encore le permis ! Tout ce qu'elle voulait s'était s'évader ! Ne plus penser à rien. Mais ses pensées étaient continuellement en surchauffe ! Tellement qu'elle se cognait à chaque personne dans les rues. *Mais que se passe-t-il à la fin ? Pourquoi il y a tant de monde dehors ?* En effet, pratiquement tout le monde était de sortie. Et certains même étaient accoutrés de costume. *Mais oui ! C'est le début du carnaval aujourd'hui !* Elle se dit que ce n'était pas ici qu'elle trouverait la tranquillité tant recherchée. Elle se laissa donc guider par le vent, son seul et véritable ami, celui qui ne la jamais quittée, le laissant mener ses pas vers on ne sait où.

Les minutes s'écoulèrent, puis ce fut le tour des heures. Des larmes coulaient le long de ses joues. « Me montrer forte disait-il ! Hein ?! A quoi ça sert de se montrer forte alors que la personne à qui tu tiens le plus s'est barré je ne sais où ? » Le ton de sa voix commençait à augmenter tout en même temps que ses larmes. « Pourquoi tu t'es barré Lorenzo ? Qu'est-ce que je t'ai fait bordel ? Tu ne pouvais pas me le dire plutôt que de partir comme ça à la sauvette ? Je te HAIS ! JE TE HAIS ET JE TE HAÏRAIS TOUTE MA VIE ! Tu étais tout pour moi ! J'étais stable ! J'avais un équilibre de vie formidable ! POURQUOI TU AS TOUT GÂCHÉ ? » Leïla s'était approché doucement, sans vraiment s'en rendre compte, des colonnes de l'enfer. Ses pleurs lui brouillaient totalement la vue, les immeubles, les rues, tout cela n'était qu'un ensemble vague, informe.

« Mais qu’est-ce que je fais ici ? » Leïla tourna la tête pour constater qu’elle s’était aventurée un peu trop loin. Mais au moins, elle était au calme ! Tu m’étonnes ! Se dressaient devant elle, les deux colonnes de l’enfer ! On dit que si quelqu’un passe entre ces deux colonnes elle meurt. « "Guardati dall'intra colunnio !" - Garde-toi de passer entre les deux colonnes ! Si seulement cela pouvait être vrai » Mais voilà la solution se dit-elle ! Mais de quoi parle-t-elle ? Elle se sécha doucement les larmes et se dirigea droit entre ses deux colonnes.

« Faites ce que vous faites de mieux ! Votre légende doit prendre vie avec moi ! Je ne veux plus rester sans mon frère ! Alors, quoi ? Oui je suis lâche et alors ? » Elle se stoppa à raz et leva les yeux au ciel. « Aidez-moi ! Je vous en supplie ! » Et elle avança en fermant les yeux. Si elle devait vraiment mourir autant qu'elle ai les yeux fermés tout de suite. Alors qu'elle les franchissait, une drôle de sensation la saisit. Comme si elle se sentait mieux, plus légère. Elle chercha la lumière partout mais rien ne venait. Elle était juste encore en train de marcher. Étrange ! Elle rouvrit les yeux et constata qu'elle était encore à Venise. « Mais qu'est-ce que c'est que ce bordel ? » Elle n'en revenait pas. La légende était fausse ! Sur le coup elle explosa de rire. Un rire sans joie, un rire nerveux. Elle resta là, plantée comme un piquet, à rire jusqu'à épuisement. Les minutes passaient et le rire devenait enfin moins fort. Il finit par s'éteindre et Leïla soupira un grand coup. Elle reprit le chemin de la maison, mais avant elle resta dix bonnes minutes à contempler ses colonnes. Et dire qu'elle y avait cru dur comme fer à cette légende ! N'importe quoi ! Vraiment ! Avec un haussement d'épaule elle se retourna affronter ses parents, qui devaient être morts d'inquiétude.

Depuis ce fameux jour Leïla n’est plus tout à fait la même, outre ce « don » qu’elle a acquis, on ne sait trop comment, elle ne se sent plus à l’aise dans son corps. Elle a sans cesse besoin de bouger, de faire n’importe quoi du moment qu’elle ne reste pas en place. Était-ce dû à sa « transformation » qu’elle voudrait juste être quelqu’un d’autre ? Depuis que son frère n’est pas avec elle, Leïla cherche à tout prix à le revoir, ne serait-ce qu’un instant pour qu’ils puissent s’expliquer tous les deux. Que Lorenzo lui dise enfin pourquoi il est partit, qu’il ne la laisse pas dans cette torpeur, qu’elle ne reste pas à jamais renfermée sur elle-même. Elle espère vraiment que son don augmente pour qu’elle puisse aller toujours plus loin, sillonner toute l’Italie, s’enrichir par la même occasion et retrouver ce fichus frère qu’elle aime plus que tout même si elle pense le détester.

Elle ne les aime pas ! Depuis le jour où elle a découvert cette capacité, elle est suivie ! Ou du moins elle se sent suivi. Bien entendu ils font gaffe de ne pas se faire voir, d'être les plus discrets possibles, mais elle les a remarqués. Comment ? Quand vous avez une grosse troupe d'hommes en noir qui vous suit au beau milieu de la journée ou de la nuit, vous êtes suspicieux. Elle a remarqué cependant qu'ils ne sont pas dénués d'intelligence, qu'ils changeaient de direction quand elle se retournait. Elle a horreur d'être suivit comme ça. Et encore, elle préfère ça plutôt qu'ils l'enlèvent pour l'étudier.
Elle avait entendu dire qu’il y en avait des gentils. Du moins, des personnes qui ne cherchent pas à se faire de l’argent sur le dos des autres. Mais ce sont des chercheurs quand même !
Vous allez dire qu'elle met tout le monde dans le même panier, mais jusqu’au jour où un chercheur qui se trouve du « bon » côté ne viendra pas le lui prouver, ils seront tous dans le même sac !

Ayant des penchants du côté du « mal » Leïla ne peut s'empêcher de détester les gardiens. Pour que ses pouvoirs grandissent il faut que des humains deviennent comme elle et donc passer entre les deux colonnes. Mais ces fich*s gardiens les en empêchent ! Car, pour eux, ce n'est pas une vie de ne plus avoir d'âme ! Enfin ce n'est pas prouvé que les Améorphes n'aient plus d'âme ! Se rendent-ils simplement comptent que sans les humains passants les colonnes, les Améorphes comme Lee voient leurs pouvoir rester stables et ne jamais augmenter ? Ils ne pensent vraiment qu'à eux ! Bon, elle ne leur ferait pas forcément du mal, quoique s'ils la cherchent vraiment - en l'empêchant trop de fois de faire passer quelqu'un - elle risque de se fâcher et de faire quelque chose qu'ils risqueraient de regretter. Mais si, par un pur hasard - bien entendu - l'un d'eux serait découvert, elle n'irait pas les aider pour autant !