Graziella Ziani - Admin

Graziella est une jeune femme pétillante et joyeuse qui plait généralement aux hommes. Elle ne s'intéresse que très peu aux relations avec le sexe opposé en général, peu encline à partager sa vie compliquée pour l'instant, mais son physique laisse rarement indifférent.

De taille moyenne, elle aime porter des talons pour se grandir un peu mais surtout pour élancer sa silhouette et le galbe de ses jambes. Son corps fin et bien proportionné est agrémenté d'une peau satinée et légèrement halée qui lui donne un teint ensoleillé et agréable. Elle arbore des grains de beauté un peu partout, le plus particulier étant celui sur son visage, sur le côté gauche de son menton.

Son visage est relativement allongé et ses traits sont fins mais marqués. Elle a en général l'air heureux et joyeux, une moue triste vient parfois se dessiner sur ses yeux et sa bouche mais elle est déterminée à la rendre la plus rare possible.
Ses yeux noisettes soulignent son regard parfois inquisiteur ou insistant mais plus souvent charmant et innocent, sous ses cils longs, fins et recourbés comme toute femme en rêverait. Son nez est droit de profil tandis qu'il est plutôt menu et un peu arrondi sur les narines de face. Sa bouche, quant à elle, est pulpeuse et bien dessinée, attirant les regards les plus gourmands.

La jeune femme, mince et féminine à souhait, aime porter des petites jupes ou des robes légères en été, préférant les jeans et gros pulls en hiver.
Elle tâche toujours d'être élégante en toutes circonstances, pensant que l'habit ne fait pas le moine mais que l'allure générale d'une personne reflète assez bien la façon dont elle se perçoit et se respecte elle-même.

Joyeuse, sans aucun doute. Ella est une jeune femme qui aime la vie malgré ce qu'elle lui apporte parfois et qui la croque à pleines dents. Elle est presque toujours de bonne humeur et aime par dessus tout la répandre autour d'elle. Dès qu'elle voit quelqu'un qui est malheureux, elle a tendance à aller vers lui pour lui redonner le sourire.
Elle rit et sourit très souvent, elle aime la vie, les gens, le monde, même s'il n'est pas toujours juste. Mais le sourire est contagieux alors elle est partisane de le répandre partout où elle peut. Si son sourire peut mettre quelqu'un de meilleure humeur, alors elle sera heureuse.
Il arrive que certaines personnes lui reprochent de ne jamais être sérieuse, mais elles ont tort. Ella peut être très sérieuse et malgré tout garder une certaine pêche qui a tendance à porter les autres.

Enthousiaste, c'est certain. Graziella est une personne qui prend la vie du bon côté et s'enthousiasme facilement. Un rien peut lui plaire, une toute petite attention, un pas vers elle, un sourire, une activité qui peut aider ou plaire à quelqu'un, qu'importe, du moment que c'est positif, ça lui plait. Elle n'a aucune envie de perdre son temps en se posant trop de questions ou en se demandant si tel ou tel acte vaut la peine d'être posé. Elle agit, selon ce qu'elle estime juste et récolte les fruits de ses actions quand il y en a. Elle fait des erreurs, comme tout le monde, mais juge que cela fait grandir les gens. Son enthousiasme agace parfois, mais il ravit ceux qui n'en ont pas assez et cherchent une source dans laquelle puiser. Ella est une ressource pour beaucoup. Parfois au détriment d'elle-même, d'ailleurs.

Extravertie, à n'en pas douter. Ella est effectivement quelqu'un qui va facilement vers les autres, qui s'ouvre avec aisance et qui n'a pas peur de montrer ses sentiments. Parfois, il faut l'admettre, cela lui joue des tours car elle a l'habitude d'être franche et directe. Elle ne se cache pas derrière une carapace, cela blesse parfois les autres dans son honnêteté, ça la blesse souvent elle-même car elle ne se protège pas des blessures morales que tout cela peut lui apporter. Effectivement, il existe des gens qui profitent de sa franchise et du fait de tout connaitre de ses sentiments pour se jouer d'elle et elle en paie alors le prix fort. Mais elle garde ces traits de caractère car elle estime plus juste envers ses interlocuteurs de se montrer telle qu'elle est. Ceux qui tiennent à elle pensent, eux, qu'elle ne se protège pas assez et s'expose trop, mais peu importe à Ella, après tout ce n'est pas elle qui compte le plus. Elle est en effet très altruiste et se fait toujours passer après les autres.

Agréable, oui. Graziella est quelqu'un qui est très ouvert. De ce fait, elle écoute, entend les arguments des gens et, même s'il lui arrive de ne pas être d'accord, ce qui est somme toute normal, elle ne va pas se disputer avec eux simplement pour cela. Elle préfèrera donner sa position franchement et laisser ensuite les autres en faire ce qu'ils veulent. Après tout, ils sont bien assez grands pour savoir ce qu'ils veulent.

A côté de toutes ces qualités, qui sont des défauts pour certaines personnes, Graziella a tout de même quelques petits défauts. Elle n'est pas parfaite et dieu merci car cela serait bien ennuyeux.
En plus de sa franchise et de son honnêteté, sans compter qu'elle ne va pas par quatre chemins pour dire ce qu'elle pense, la demoiselle est parfois caractérielle. Dans le sens où il arrive qu'elle s'énerve un peu lorsqu'elle n'obtient pas ce qu'elle veut. Entendons-nous bien, Ella n'est pas une pimbêche capricieuse qui tape du pied au sol quand elle ne peut pas avoir le dernier sac à la mode. Mais lorsque, par exemple au cours de ses études, elle ne peut obtenir quelque chose qui lui tient à cœur, elle peut s'énerver et mettra tout en œuvre, peu importe les conséquences, pour l'avoir.

La caractère de Graziella a été forgé par sa vie un peu chaotique à certains moments et son âméomorphose n'est pas étrangère non plus au fait qu'elle soit si ouverte et si altruiste. Le fait d'avoir cette influence sur les autres et de contrôler leurs actes la met souvent en doute quant à sa personne et il lui arrive souvent de se demander qui elle est réellement et si ces gens l'aiment ou l'apprécient vraiment pour ce qu'elle est. Douter est une chose que la jeune femme fait souvent, surtout à propos d'elle-même, toutefois elle a tendance à garder cet aspect pour elle, au contraire des autres où elle se dévoile assez facilement.

Graziella Julia Ziani est née un quatre janvier. Ardemment désirée par ses parents, elle eut tout l’amour dont elle avait besoin, entourée de ses géniteurs ainsi que de son grand frère Enzo. Celui-ci avait en effet déjà dix ans lorsqu’elle vit le jour et dès son premier clignement de paupières, il se mit en devoir de la protéger coûte que coûte, amoureux de sa petite frimousse ronde et joviale.

Elle grandit ainsi tout à fait normalement, paisiblement parmi les siens. Rien n’entacha son enfance, pas même des résultats scolaires qui auraient été mauvais. Non, Ella avait de bons résultats, faisait la fierté de ses parents et le bonheur de son frère.
Pourtant, ce n’était justement pas le cas d’Enzo qui filait doucement un mauvais coton. Alors que la petite Graziella grandissait, le jeune homme lui, fuyait le domicile familial pour aller avec des amis peu fréquentables qui lui donnaient de mauvaises idées. Il n’était pas mauvais garçon pour autant, gardant son bon fond, mais il choisissait mal ceux qui l’entouraient, malgré les remontrances de ses parents qui s’inquiétaient pour lui. Sa sœur aussi avait peur et se posait bien des questions quand, en pleine nuit, elle entendait son frère ouvrir la fenêtre de sa chambre pour filer.

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C’était là une promesse qu’il ne pourrait tenir, malgré la sincérité dont elle avait été teintée. Quatre ans plus tard, son frère était forcé de la quitter bien malgré lui et contre toute attente.

Enzo se trouva en effet au mauvais endroit au mauvais moment. Une jeune femme avait été assassinée et c’est lui qui fut accusé de son meurtre. Il eut beau clamer son innocence, il fut condamné à dix ans de prison et ne put en sortir avant d’avoir purgé « sa » peine.

Les parents d’Enzo et d’Ella furent brisés par cette nouvelle. Depuis ce jour, ils ne s’occupèrent plus guère de leur fille toujours à la maison et se laissèrent choir sans se battre. Ils ne savaient s’ils devaient croire leur fils alors qu’il avait eu de si mauvaises fréquentations et que toutes les preuves étaient contre lui.

Graziella était alors âgée de 12 ans seulement lorsque cela se produisit. Peu avant de partir en prison, le jour-même où ce soir-là il allait être accusé, son frère lui avait laissé un souvenir impérissable qui changerait à jamais leurs relations et la vie de chacun. C'était le mois de février. Le mois du Carnaval, à Venise. La légende disait qu'il ne fallait pas passer entre ces deux Colonnes et Enzo s'en était toujours moqué. Il s'amusait souvent à faire peur à sa sœur, disant qu'il allait l'y pousser. Bien entendu, jamais il n'aurait fait une telle chose. Des rumeurs couraient sur ces colonnes, et bien qu'Enzo n'y croie guère, il n'aurait jamais tenté l'expérience sur la personne de sa sœur. Pourtant, en ce jour de Carnaval, la foule était dense aux abordes des Colonnes et c'est donc par accident que la petite Ella fut poussée entre elles... par son propre frère.

Cet évènement changea considérablement sa vie sur bien des points. Elle n’alla pas voir son frère en prison lorsqu'il y fut détenu le lendemain, elle n'y alla pas pendant les 10 ans de sa détention, elle lui en voulait, et puis, bien qu’elle le croie innocent, elle avait peur. Peur de lui, mais aussi peur de détruire totalement ses parents si elle leur faisait l’affront de se mettre du côté de son frère. Trop petite encore pour s’opposer de la sorte à ceux qui étaient censés s’occuper d’elle, elle grandit ainsi sans jamais oser aller voir son frère.

Le fait qu’elle soit devenue une âméomorphose n’y était pas étranger, bien entendu puisqu’elle savait qu’elle ne pourrait voir son frère sans devenir translucide à la lumière du jour et elle ne voulait pas le perturber plus qu’il ne devait déjà l’être.

La vie de Graziella depuis l’arrestation de son frère ne fut donc plus jamais la même. Améomorphe, elle était perturbée par cette donnée qu’elle ne comprenait pas et dont elle n’osait parler. Elle avait perdu son frère, le seul à qui elle aurait pu se confier mais qui avait provoqué le phénomène.
Et puis elle était seule désormais, sans frère, avec des parents qui n’étaient plus que l’ombre d’eux-mêmes. L’adolescence de Graziella fut donc triste et sans vie.

C’est sans doute la raison pour laquelle, une fois qu’elle approcha de la vie d’adulte, elle se promit de contrer tout cela et croqua la vie à pleines dents. Décidée à se consacrer aux autres et à aller contre cette influence qui la détruisait intérieurement, elle entama des études de médecine qu’elle réussit brillamment. Aujourd’hui âgée de 22 ans et en 4ème année de médecine, elle est heureuse, elle vit seule dans un petit studio, voit ses parents régulièrement et bien que son frère lui manque cruellement, elle sait que la date de sa sortie approche et qu’elle va pouvoir renouer des liens avec lui. Elle a des erreurs à rattraper, du temps également et est mieux armée pour se battre face aux obstacles que la vie met sur son chemin.
Elle redoute le face à face avec son frère, car elle sait qu’elle devra s'équiper afin que sa peau soit la moins visible possible, en plein jour, mais elle espère que son frère l'acceptera telle qu'elle aussi étrange qu'elle soit… puisque lui aussi doit la redécouvrir… Il n’aura plus une petite fille de 12 ans face à lui mais une jeune femme de 22 ans qu’il n’a jamais vue…

Le passage d’Ella entre les colonnes de l’Enfer fut un accident que la personne qui l’a commis doit amèrement regretter. Graziella le connaissant bien à l’époque, elle sait que cet homme a dû, au cours des 10 dernières années, se poser mille et une questions sur le devenir d’Ella. Il s’agit en réalité de son frère, Enzo.

Malheureusement, Ella n’eut jamais l’occasion de savoir ce que son frère pensait de cet incident et de ce qu’il crut qu’elle était devenue après ce passage. Le soir même de ce jour noir, il fut arrêté pour un crime qu’il n’avait pas commis. Pourtant, les preuves l’accablant de toutes parts, il fut reconnu coupable et condamné à 10 de prison. Il arrive au bout de sa peine à présent, dix longues années plus tard.

Mais comment cela s’est-il déroulé ? Comment Ella a-t-elle franchi ces colonnes ? Et qu’est-elle devenue ?
C’était un jour de février, il y a de cela 10 ans déjà. Un jour de Carnaval car, comme tous les savaient ici, le mois de février était le mois du Carnaval dans cette ville portée par les eaux de la mer. La foule était dense et agitée par l’euphorie de ce qu’elle voyait. Les couleurs, la magie envahissaient les esprits de tous et chacun était dans un monde imaginaire où tout était possible, soudain. Le Carnaval de Venise était une période magique, et absolument fabuleuse, même pour les habitants qui avaient pourtant l’habitude de ce genre de fête.

Malgré la joie qui envahissait la ville en ce jour-là, ce fut un jour noir. Graziella était en compagnie de son frère, Enzo, de 10 ans son aîné. Ces deux-là s’entendaient à merveille, il faut le dire, malgré les années qui les séparaient. Enzo avait envers sa sœur un devoir de protection auquel il ne pensait jamais faillir. Ce jour-là, il s’amusait particulièrement à l’ennuyer avec ces fameuses Colonnes de l’Enfer dont la légende était plus sinistre qu’un cadavre. Perdre son âme, quelle idée ! Comme si cela était possible ! Voilà ce que se disait Enzo. Ella, elle, en avait peur. Elle n’avait que 12 ans et n’osait pas les approcher de trop. Alors son grand frère s’amusait à l’effrayer en la guidant au plus près d’elles, mimant le geste de la pousser entre elles. Tant qu’il n’exagérait pas, Ella riait avec lui, exagérant sa frayeur. Et Enzo n’allait jamais trop loin, avec elle. Il l’aimait bien trop pour cela.

Ainsi, après de longues minutes à jouer ensemble, ils furent attirés par des gens déguisés dont les costumes étaient absolument magnifiques. Absorbés par leur contemplation, discutant tout en regardant le cortège, ils ne virent pas le groupe d’adultes qui vinrent vers eux, sans scrupule, poussant tout le monde sur leur passage pour mieux voir.
C’est un geste sûr et volontaire qu’Enzo poussa sa sœur derrière lui afin de la protéger de son corps… oubliant que derrière lui se trouvaient les deux Colonnes de l’Enfer, qu’Ella franchit allègrement. Elle s’écroula au sol, ressentant une vive douleur à l’intérieur d’elle tandis qu’elle avait l’impression d’être remplie de petites billes qui fourmillaient en elle.
Son frère se précipita à ses côtés, prenant soin de contourner les Colonnes, et l’emmena chez eux. Ella semblait normale, elle se plaignait juste de douleurs. Mais elle était vivante. Enzo se traita d’imbécile de croire qu’elle aurait pu mourir rien qu’en franchissant des colonnes de granit, mais il avait peur pour elle, peur des prochaines heures, peur que cela ne prenne du temps pour qu’elle meurt.

Du temps, cela en prit un peu, avant que la transformation ne soit complète. Enzo ne le vit pas, puisqu’il fut arrêté le soir-même. Ella, quant à elle, dut partager son secret avec ses parents - cela était inévitable, la lumière la rendant à présent translucide - mais jamais personne d’autre ne le sut. La jeune fille poursuivit sa scolarité à la maison, cachant ses pouvoirs à ses parents, qui pensèrent donc que la seule conséquence était ce qu’elle devenait à la lumière. Pour le reste, tout semblait normal. Les anormalités n’étaient pas apparentes et Ella les garda pour elle, bien qu’elle découvrit peu à peu l’ampleur que ce passage avait sur sa vie.
A présent, elle pouvait se téléporter. Elle ressentait aussi l’influence qu’elle pouvait avoir sur les gens. De plus, elle était capable de discerner sans erreur les sentiments d’autrui. Et puis, elle ressentait un vif besoin d’avoir plus de pouvoir, plus d’influence. Durant sa jeunesse, elle fit passer plusieurs personnes entre les colonnes, mais elle se détestait après cela. Avec le temps, elle parvint plus ou moins à se contrôler et à éviter cela, mais le besoin de pouvoir la bouffait de l’intérieur. Contre cela, elle ne pouvait rien. Elle apprit seulement à vivre avec…

Ce que Graziella ressent ? De la colère. Beaucoup de colère. Elle en a un peu envers son frère, il est vrai, elle ne peut le nier. Elle ne lui en veut pas vraiment, elle sait qu’il a voulu la protéger de ce groupe qui fonçait sur eux. Mais elle s’est sentie totalement abandonnée après, lorsque son frère a fait l’idiot en fréquentant ses « amis » et s’est fait arrêté. Elle lui en veut de l’avoir laissée toute seule avec leurs parents, sans personne pour l’aider. Mais elle sait aussi qu’elle lui pardonnera sûrement à la minute où elle le verra.
Ella a peur aussi. Peur d’être ainsi toute sa vie, de devoir lutter contre ce qu’elle est. Pour l’instant, elle n’a pas le choix, mais cela l’effraie.
La jeune femme aspire aujourd’hui à découvrir un moyen d’empêcher cette avidité de prendre possession d’elle, un moyen de ne plus avoir ces pulsions envers les gens parfois, à désirer les pousser entre ces colonnes pour avoir plus de pouvoir. Lorsqu’elle a ce genre de pensées, elle se déteste royalement, elle se sent mauvaise et détestable.
Ce qu’elle veut, c’est être quelqu’un d’autre, du moins en partie. Peut-être ses souhaits se réaliseront-ils quand elle apprendra l’existence et surtout l’origine des gardiens.
Mais ce qu’elle veut par-dessus tout, c’est revoir son frère.

Elle n’a pas vraiment connaissance des chercheurs. Elle en a vaguement entendu parler, c’est vrai, mais elle se demande si cela est bien réel. En tant que future scientifique, elle sait que ce genre de phénomène intrigue et qu’on cherche désespérément à en comprendre les raisons. Mais elle imagine difficilement combien d’âméomorphes existent, s’ils en ont parlé et, si tel est le cas, quelles sont les conséquences pour eux, dans leur vie.
Alors, ces scientifiques existent-ils réellement ? D’autant qu’il parait qu’il y en a qui sont doués de mauvaises intentions à l’égard des âméomorphes. Elle ne sait qui croire et fait abstraction de la question car elle craint de se mettre des soucis sur le dos en plus. Elle n’a jamais eu affaire aux chercheurs et se porte très bien comme cela car elle ne souhaite pas parler de son état à quelqu’un.
Si l’un d’eux venait à l’aborder, l’accueil serait sûrement douteux, car pour une fois, elle souhaite se préserver et ne veut pas que des gens sachent ce qu’elle est et ce qu’elle a. D’ailleurs, comment le sauraient-ils, puisqu’elle n’en a jamais parlé à personne ?

En réalité, cela fait très peu de temps qu'Ella a eu connaissance de l'existence des gardiens. Elle ne sait pas vraiment qui ils sont, ne sait même pas du tout qu'en fait, ils sont d'anciens âméomorphes, et n'a aucune idée de l'aide qu'ils peuvent lui apporter pour l'instant. Elle rêverait sans doute d'en devenir un si elle savait exactement ce qu'ils sont, ces gardiens libérés de l'avidité qui l'habite encore, elle. Elle rêverait d'être de leur côté, d'aider les gens, de venir en aide à ceux qui, comme elle, craignent ce qu'ils sont et se détestent plus que toute autre chose.
Mais elle n'en a entendu que vaguement parler depuis peu et n'y a pas spécialement prêté attention. Elle pense qu'ils sont simplement des êtres spéciaux, eux aussi. Elle est à cent lieues de savoir qu'ils sont un peu comme elle, mais du bon côté de la barrière... Mais lorsqu'elle prendra connaissance de tout cela, il est certain qu'elle cherchera à en rencontrer et qu'elle cherchera à changer ce qu'elle a toujours cru être définitivement.